- Auteurs
- Sahand Lotfi, Masha Soleh
- Résumé court
- La ville de Lar, capitale de l’État historique du Grand Laristan, qui régnait sur les ports du sud de l’Iran, est l’une des rares villes à avoir préservé son identité culturelle et sa structure physique résistantes à la nature de la civilisation préislamique périodes jusqu’à aujourd’hui. Si le critère pour établir l’emplacement d’une ville était un accès raisonnable aux ressources vitales, en particulier l’eau, Lar ne pourrait même pas être considérée comme une ville avec une situation géographique moyenne. Le climat chaud et aride de Lar rend inimaginable de vivre sans eau. En conséquence, privés de Qanats, le système d’approvisionnement en eau historique iranien le plus important et le plus efficace, les habitants de Lar ont apprivoisé les eaux pluviales de la mousson comme une opportunité unique pour développer et consolider la civilisation à travers l’histoire avec un tact exemplaire. Ils ont fait de Lar le pôle commercial historique le plus riche du sud de l’Iran. La structure physique de la vieille ville de Lar englobe des citernes souterraines, appelées «étang» dans le dialecte local, avec un dôme parabolique traditionnel comme point focal de ses quartiers, et chaque quartier s’est développé autour d’un ou plusieurs nœuds principaux centrés sur ces citernes. Cette structure a progressivement évolué, et parallèlement à sa croissance, un réseau de canaux souterrains, appelé ‘mamarr’ signifie littéralement conduit, a interconnecté les citernes. Chaque année, lors des pluies de mousson, les eaux pluviales pénètrent dans ce réseau souterrain par la rivière saisonnière de la ville historique et, en utilisant des méthodes historiques encore courantes, remplissent les citernes les unes après les autres selon la séquence de gravité naturelle. Les gens utilisent cette eau comme seule source d’eau potable, et leur activité de charité sociale la plus importante, en plus de la dotation foncière, est la participation à la restauration et à la réparation rituelle des citernes. Dans l’image mentale des habitants, chaque citerne est un repère puissant renforçant leurs liens locaux. Ainsi, l’héritage historique d’une gestion prudente des eaux pluviales est le principal facteur de création de cohésion sociale dans une ville qui a survécu à toutes les menaces historiques. Cet article, s’appuyant sur les études de cinq ans des auteurs pour compiler le premier ‘plan détaillé spécialisé’ d’une vieille ville d’Iran, réinterprète la structure physique et sociale de la ville, en mettant l’accent sur le rôle continu du stockage de l’eau et des eaux pluviales dans l’exemple urbain le plus original d’Iran.
- Summary
- The city of Lar, the capital of the historical state of the Great Laristan, which ruled over the southern ports of Iran, is one of the few cities that has preserved its nature-resilient cultural identity and physical structure from pre-Islamic civilization periods until today. If the criterion for establishing a city’s location was reasonable access to vital resources, especially water, Lar could not even be considered a city with an average geographical location. The hot and arid climate of Lar makes it unimaginable to live without water. Accordingly, deprived of Qanats, the most prominent and efficient Iranian historical water supply system, the people of Lar have tamed monsoon stormwater as a unique opportunity for developing and consolidating civilization throughout history with exemplary tact. They have turned Lar into the richest historical trade pole of southern Iran. The physical structure of Lar’s old city englobes underground cisterns, called ‘pond’ in the local dialect, with a traditional parabolic dome as the foci of its neighborhoods, and each neighborhood has developed around one or more main nodes centered on these cisterns. This structure has gradually evolved, and parallel to its growth, a network of underground channels, called ‘mamarr’ literally means duct, has inter-connected the cisterns. Every year during the monsoon rains, stormwater enters this underground network through the seasonal river of the historical city and, by using historical methods that are still common, fills the cisterns one after the other following the natural gravity sequence. People use this water as the only source of drinking water, and their most significant social charity activity, in addition to the land endowment, is participation in the restoration and ritualistic repair of the cisterns. In the residents’ mental image, each cistern is a powerful landmark strengthening their local ties. In this way, the historical heritage of prudent stormwater management is the main factor in creating social cohesion in a city that has survived all the historical menaces. This paper, relying on the authors’ five-year studies in compiling the first ‘specialized detailed plan’ for an old city in Iran, reinterprets the physical and social structure of the city, emphasizing the continued role of water and stormwater storage in the most original urban example in Iran.
- Mots-clés
- citerne, vieille ville de Lar, structure spatio-physique, eaux pluviales